Vaasahamnen
Par Thåmas le 17. juillet 2013, 11h20 - Catégorie : Sommaren 13 - Lappland och Vesterålen - Lien permanent
Je suis content parce que je parviens à expliquer en suédois ce que je fabrique. On me pose beaucoup de questions et, pour sur, à partir d'ici c'est en suédois. J'ai l'impression qu'une poussée d'air chaud va m'aider ces prochains jours pour aller rejoindre l'océan arctique glacial. Et aujourd'hui les Lofoten c'est ceci d'après la lifecam de Svolvaer.Je ne devrais pas le dire pour les Finlandais qui sont si tranquilles et gentils, mais je me réjouis d'entrer en Suède dans cette terre langagière qui m'est élective. Comme après ma première peinture à l'huile le 6 mars 1978 à 18 heures 30, j'ai le sentiment d'aller d'où je suis grandir comme d'aller à une forme de perte de soi, car le choix d'un langage est pour moi plus une restriction qu'une ouverture. On fait partie d'un nouveau groupe mais on abandonne ce qui est par ailleurs et qui pour mon commerce est sans signification qui puisse me permettre d'entreprendre un harpentage. Y mettre sa mesure où que l'on veuille y déposer son oeil n'est pas une forme de générosité mais un début de possession. L'acquisition d'une nouvelle langue correspond à une perte d'innocence et à une éducation. Mais l'innocence est elle nécessaire? À vélo au travers du loin on a le luxe immense de se donner des moments où l'on ne procède pas à un choix. Et comme j'ai le gps, je vaque encore bien mieux. Et pour 30 euros je passe en Suède. C'est gratuit pour les vélos. Les verres vibrent dans les casiers, on navigue.
Je rentre dans les pays où les enfants ne crient pas. Und hier reicht der Saft nur für Kurznachrichten.