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After 5372 km + 2730 km sailing Rostock / Helsinki.
Lappish flag under the Cathedral in my mother town, Strasbourg.
La drapeau Saami (lapon) sous la Cathédrale de Strasbourg.
3 troubles:
- One flat tube
- Generator rim had to be retightened
- Hole in left Brooklands Driving Glove
Oil consumption: 0 cl, no drop of oil
Le retour par le côté est de l'Allemagne, les parcs naturels, le Hartz, la forêt de l'Odenwald et la Forêt Noire a été magnifique. J'ai réussi à me faire un parcours germanique uniquement dans la campagne et les montagnes.
L'architecture dans le Hartz rappelle les décors des trains miniatures, enfin comme je m'en souviens de mon enfance, et comme on recevait la TV allemande, c'est cette image qui me reste.
Il y a d'ailleurs dans le Hartz une ligne nostalgique pour train à vapeur comme en Écosse, Irlande, Pays de Galles où elles sont habituelles. L'architecture d'Eisenach est très riche et n'a rien de comparable avec ce que j'ai vu par ailleurs, mais je n'ai pris le temps que de visiter le Wartburg. De Rostock à Baden-Baden, les églises ont de très beaux clochers d'une originalité à chaque fois changeante. On voit que l'Allemagne est une terre de ferveur, il y a des théâtres de plein air sur Luther, Saint Bonifatius...
Voilà! Ce voyage en Finlande et en Laponie, où puffin-Express a été l'héroïne d'elle-même, est terminé. C'est mon premier voyage ou je sens bien que je n'ai pas tout assimilé d'un pays où l'itération du similaire des lacs ne peut être acceptée, comme voyageur étranger, que si l'on n'exerce pas contre elle une force d'opposition. Mais le chemin de la concordance en est encore très loin. En Norvège, avec la topographie éclatée des fjords, il est inutile de réfléchir; ça passe ou ça casse. Et en Finlande, dans ma lancinance mécanique je me rends compte que je ne suis pas allé visiter un petit port de pêcheurs de mer. En Finlande, la mer s'oublie trop vite.
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Pour rentrer à Strasbourg et pour ne pas subir les outrages d'une Allemagne trop urbanisée, j'ai demandé à TomTom - auquel j'ai foi aveuglément - de me faire un parcours germanique uniquement dans la campagne et les montagnes. C'est possible dans la partie est de l'Allemagne, puis on passe dans la massif du Hartz, puis on raccroche sur la Forêt Noire. 
L'élégante mafia russe arrive en convoi sur la zone d'embarquement. En général de gros 4x4, de Q2 Audi, les plus grosses Audi et BMW, une Ferrari noire, et cette élégante Porsche Cayenne peinte avec goût. Le noir de ces autos leur rappelle surement le noir des Tchaïka gouvernementales et des ZIL. Les passagers et conducteurs sortent avec fracas en téléphonant comme s'ils avaient inventé le portable. Ils tiennent démonstrativement le handy tout en ayant accroché à une oreille l'oreillette bluetooth pour mieux accommoder les ondes. 
Hier j'ai fait un peu moins de 500 kilomètres sous la canicule, 30°. Tous les finlandais me disent à chaque fois qu'il ne vivront plus jamais dans leur vie un tel beau temps. La dernière canicule remonte à 1914.
La langue finnoise a quelque chose d'étonnant, même pour un linguiste et traducteur de formation. L'écriture a quelque chose qui irrite l'œil avec ses voyelles répétées à trémas. Elle déchire l'œil avec ses "k" qui sont aussi souvent répétés dans le même mot. Les mots sont souvent longs. La surprise vient à l'écoute, cette langue est douce comme un biscuit de Noël à la cardamome. Elle a des agréables rebondissements et les mots ne se terminent pas par un coup de glotte, par un slap ou par une dentale. Souvent le mot se termine la bouche ouverte en laissant glisser/couler un son qui provient du haut de la glotte. Si vous dites en français le mot Mikko, vous ressemblez à un singe de zoo hébété qui met la bouche en "O" pour vous interroger. En finlandais vous dites "Mi", le "i" monte avec douceur en se rallongeant, vous faites une pause, et le "kko" se dira "kô" court en faisant à la fin un doux "h" expiré. Mikko est un prénom usuel très courant et typique. Merci se dit "Kiitos", mais il faut "faire un "ki" où le "i" doublé est assez aigu, est joyeux et long, et le "tos" se fera avec un "t" franc qui s'approche d'un "d" et il y aura le "ô" et un doux "s" qui sera rallongé avec plaisir.
A Kuusamo il fait en général moins 40° en hiver. Il a fait moins 52° l'hiver dernier. Il y a toujours au moins 9 mois de neige. Avec une telle rudesse l'hiver on s'étonne que la nature puisse être aussi verte et fleurie l'été et que les poissons non migrateurs vivent sous deux mètres de glace.
Ce soir je suis chez des franco-finlandais rencontrés sur le ferry Rostock/Helsinki. Je suis à 30 kilomètres de la frontière russe.
Après l'orage d'hier soir la nuit a été froide, tout juste autour de 0°. Il a plu et ma tente était bien sûr au milieu de l'étang. Pourtant hier soir, après l'orage on voit sur la photo que le soleil était revenu. Ce matin, il y a eu de la wet snow, de la neige mouillée. Un finlandais m'avait prévenu de cet évènement climatique. 
J'étais allé à 
J'ai donc repris de manière dolente ma Route des Aurores Boréales pour me diriger vers l'est mais en restant sensiblement au Nord en Laponie. Et voilà de nouveaux les larmes d'adieu. Pourquoi? Le Glencoe en Écosse, les Ben Bulben en Irlande, le Hardangervidda en Norvège offrent donc à chaque virage un coup de poing au visage! Et la Laponie, plate, au relief qui s'annonce platement 800 kilomètres à l'avance ne s'impose toujours pas. Pourquoi ces larmes? C'est cette lumière et la confusion entre ciel et terre d'un lac à l'autre sans doutes. Je n'en sais rien, et c'est pourquoi aussi je ne vais pas de nouveau en Norvège cette année. Si j'y allais, la Finlande n'aurait été pour moi qu'un pays de transit et un irréel vécu de l'insipide?
Aujourd'hui je n'ai fait qu'une incursion dans le Troms, la région de de montagnes de Norvège, histoire de garder la main pour le pilotage sportif de mon 4 seater tourer.