översättningar till franska - traductions depuis le suédois

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6. janvier 2025

Jag kan inte lämna Luleå kvar - Je ne peux laisser derrière moi Luleå - "Häng City" av Mikael Yvesand - ma 5ème traduction d'un roman suédois

Finalisation du 07 février 2025  |   Ce post contient 8 liens internes et externes   -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

Le 5 juillet 2024, l'éditeur Polaris de Stockholm vient de me donner son feu vert. Il s'agit de Häng City de Mikael Yvesand que je traduis provisoirement par Cité en suspens / En suspens dans la ville. Comme pour mes quatre premiers romans traduits en français depuis le suédois, je ne le lis pas à l'avance. Je réécris à la main sur mon PC de chaque chapitre 10 à 15 lignes et ensuite je les traduis, puis je recommence. Ainsi je n'ai aucune idée préconçue, pas de préjugé, aucun choix préalable qui pourraient influer sur ma traduction ou même la déformer ou la polluer. Je ne sais pas où je vais, la route est belle. Il y aura peut-être de nouveau sur tout le parcours des oies sauvages qui vont se lever à mon passage, m'accompagner sur 4 ou 5 kilomètres en faisant furieusement des rondes au-dessus de ma tête. Jusqu'au Cap Nord les oies m'avaient toujours prouvé qu'elles étaient les seuls êtres qui savent me jauger et me gratifier pour ce que je suis.

Le 21 décembre 2024, après avoir repris mon rythme de croisière, suite à mes deux mois d'expédition gutnique de 2513 km de cet automne, septembre octobre, à vélo biomécanique, j'apporte un correctif à partir de la page 76 du roman Häng City de Mickael Yvesand. Comme je ne lis jamais les romans avant que je ne les traduise, mon esprit évolue et se développe avec la plume de l'auteur. C'est merveilleux. On a le droit d'exister. On se donne le droit d'exister, en parole, en pensée et en action. On se donne le droit d'être visité par des mots, et de penser chacun d'eux dans leur singularité et dans l'unité de chaque phrase, dans l'entité de chaque phrase dans le contexte immédiat, de chaque phrase dans le contexte rapproché et de chaque phrase dans le contexte lointain, éloigné qui est depuis une source une projection d'ombre et aussi une avancée de lumière.

Ainsi, à partir d'aujourd'hui je pense que la traduction la plus appropriée du titre du roman de Mickael Yvesand pourrait mieux être Cité Crochet, en accord avec Häng City. Reste à voir ce qui est en suspens, voire suspendu ou accroché. Ou peut-être en arrêt sur image? C'est palpitant de découvrir un roman au fur et à mesure qu'on le traduit, c'est comme aller au Nordkapp à vélo depuis Trelleborg sur 2865 km. Nordkapp existe, a existé avant moi, existera après moi, mais ce Nordkapp-ci est ce que j'en ai fait. La route est longue, mais elle est aussi large. De même pour le flux du roman. Ce Nordkapp est mien. Un vécu y est suspendu, mais reste tout autant en suspens, et ne cesse de devenir. Un vécu que personne ne peut me voler, que personne n'a à envier, ni à détester, que ça plaise ou non.

Ce dont j'ai aussi conscience, le français écrit est plus musical, plus aérien, plus joli que le suédois écrit. Les phrases suédoises sont des serpentins à rallonge pas très élégants dans lesquelles il y des suites de "subordonnées" sans conjonctions de subordination ni locutions conjonctives, comme si deux ou plusieurs phrases distinctes se trouvaient dans le même wagon. Ainsi, les phrases peuvent être longues tout en n'ayant pas de virgule à l'intérieur pour les rythmer. Le parler suédois remue alors très agréablement ce ménage (hormis tout au sud de la Suède où l'accent est horriblement danois et criard). Les nordiques sont d'accord pour dire que le suédois chante comme une langue méridionale. C'est vrai, chaque mot à plus d'une syllabe a deux accent toniques, le second étant un peu moins appuyé. On dit des Suédois qu'ils chantent comme des rossignols, de sjunger som näktergalar. En recopiant avec mon clavier chaque phrase, je la parle, et elle occupe l'espace. En fait, en parlant, les Suédois donnent tout le temps du rythme aux phrases qui n'en ont jamais. Il est alors étonnant de constater comme une prosodie réveille une langue. Ici, je ne vous parle pas de langage. Le suédois écrit se situe entre le chthonien et le pélagique. Et quand on est allé deux fois à vélo jusqu'au Nordkapp, on sait dans son sang ce que c'est que la divagation située exactement entre mer et relief, lumière et ombre, sans oublier tangentielles et brisures. Le suédois écrit est une langue intellectuelle, il faut placer soi-même les virgules qui à l'oral se décollent et inventent l'écho. La participation du lecteur est sui-generis et sans pardon. Deux exemples ci-dessous qui montrent aussi que les phrases suédoises sont plus courtes que les phrases françaises, et qu'on n'utilise pas en suédois le subjonctif présent "à tort et à travers" comme en français avec un souhait, une volonté, une obligation, un ordre, une émotion, une opinion à la forme négative, un doute, une possibilité, une nécessité, etc. En suédois on va à l'essentiel, en français on en rajoute... beaucoup.
     page 139: Fastän det nu är tredje gången vi pratar vågar jag inte fråga varför.
                    Bien que ce soit la troisième fois que nous parlons, je n'ose pas demander pourquoi.
     page 190: När jag lämnat utrymmet har jag insyn i sovrummet vi tidigare försökt se in.
                   
Lorsque j'ai quitté l'espace, je pouvais voir dans la chambre à coucher dans laquelle nous avions précédemment essayé de regarder.

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2. juillet 2024

Baltiques - "J'ai vu un jour les volontés du monde s'en aller" / Tomas Tranströmer

 

 

 

Je suis sur la montagne et contemple la baie.
Les bateaux reposent à la surface de l'été.
« Nous sommes des somnambules. Des lunes à la dérive. »
Voilà ce que les voiles blanches me disent.

« Nous errons dans une maison assoupie.
Nous poussons doucement les portes.
Nous nous appuyons à la liberté. »
Voilà ce que les voiles blanches me disent.

J'ai vu un jour les volontés du monde s'en aller.
Elles suivaient le même cours - une seule flotte.
« Nous sommes dispersées maintenant. Compagnes de personne. »
Voilà ce que les voiles blanches me disent.

 

                                           Tomas Tranströmer, Nobel de Littérature 2011.


 

                                                                   
        Pix
: Piteå, Suède, 28 juillet 2016 en allant au Cap Nord pour la 2ème fois. avec mon vélo Simplon Kagu HD

24. décembre 2023

Min 4:e översättning från svenska till franska / Anders Sundkvists andra roman, "Akrobaten"

màj  le 4 mars 2024   -   Ce post contient 7 liens documentaires internes   -   Optimisé écran 21/9   et   affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

Översättning slutfördes den 06 februari 2024

        Reportagen om översättningen kommer att fortsätta fram till slutet av romanen. Kom tillbaka när du vill, och klicka på " Lire la suite... "  -  Le reportage sur la traduction se poursuivra jusqu'à la fin du roman
               Je ne lis pas d'abord le roman. Depuis le 14 novembre 2023, je découvre le roman page par page en le traduisant. Ceci m'évite tout apriori et préjugé. Et c'est tellement plus drôle et instructif.

  1. "Bränn alla mina brev" de Alex Schulman
  2. "Spinnsidan" de Marianne Cedervall
  3. "Återvändaren" de Anders Sundkvist
  4. "Akrobaten", le second roman de Anders Sundkvist    /    traduction du 14 novembre 2023 au 6 février 2024 (avant 3 relectures finales)
  5. en cours de traduction ➳ "Twist" de Klas Östergren

➳ ➳ ➳ page 97 ( den 24 december 2023 ) >>>

     Ninni började sakta gå i riktning mot Slussen. Hon drog ner ännu mer på takten och tankarna började mala: först ivriga föreställningar om vad trettiotusen, kanske mer, för stöldgodset skulle betyda för henne, och sedan en gnagande oro kring den man hon hade känt igen i källaren. Hon stannade upp helt och såg tillbaka mot hörnet hon just vikit av ifrån.
     Karim hade haft bråttom med att bli av med henne, som om han precis väntade ett nytt besök.
     I samma ögonblick som hon tänkte tanken hörde hon ljudet av ett motorfordon. Hon tog några steg närmare gathörnet och precis då såg hon en kraftig man på en vespa passera, på väg mot baksidan av Karims butik.
     Ninni grep om bärremmarna till ryggsäcken, drog åt och småsprang fram till hörnet. Försiktigt böjde hon sig fram och kikade. Bakdörren till guldsmedsaffären stod på glänt. Den store mannen klev av vespan, fällde ner stödet med foten och precis innan han nådde fram till bakdörren lyfte han av sig hjälmen och hon såg en bit av hans profil.
     Ninni ryckte till och drog sig tillbaka. Hon lutade bakhuvudet mot den kalla stenväggen och såg upp i den klarblå himlen.
     Det var han.

     Ninni se mettait à marcher lentement en direction de Slussen. Elle ralentissait encore son allure et ses pensées commençaient à se fracasser: d'abord, elle imaginait avec avidité ce que représenteraient pour elle trente mille, peut-être plus, pour les objets volés, puis elle se laissait tarauder par la peur à propos de l'homme qu'elle avait reconnu dans la cave. Elle pilait net, se retournait et regardait vers le coin de la rue qu'elle venait tout juste de passer.
     Karim s'était empressé de se débarrasser d'elle, comme s'il s'attendait, dans les secondes qui suivent, à une nouvelle visite.
     Au moment où cette pensée lui traversa l'esprit, elle entendit le bruit d'un véhicule à moteur. Elle fit quelques pas vers le coin de la rue et vit à cet instant précis passer sur une Vespa un homme corpulent qui se dirigeait vers l'arrière de la boutique de Karim.
     Ninni saisissait les sangles de son sac à dos, les resserrait et fit de rapides enjambées jusqu'au coin. Avec précaution, elle se penchait en avant et épiait. La porte arrière de la bijouterie baillait. Ce colosse descendait de la Vespa, abaissait du pied la béquille et, juste avant d’atteindre la porte arrière, il enlevait son casque et elle aperçut en partie son profil.
     Ninni tressaillait et reculait. Elle plaquait l'arrière de sa tête contre le mur de pierres froid et levait les yeux en direction du bleu clair du ciel.
     C'était lui.

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Och här har vi den store mannen på liggcykel utan el på väg genom Storuman till Lofoten Öarna.

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10. juillet 2023

"Återvändaren" ...hos skogssamer i Luleå - 2023 - Romanen av Anders Sundkvist

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Efter 35.000 kilometer med cykel, oktober 2019-februari 2023, orienterade jag återigen min tillvaro mot en ny, spännande livsresa. Lycka och framgång

Je fais mon retour au-dessus du Cercle Polaire [1] , ici chez les Sámis [2] forestiers à Luleå

Bonjour Emiliano av Modernista förlag,

c'est parfait, super, det är fantastiskt. Efter att ha översatt Alex Schulmans romanen "Bränn alla mina brev" i vintras, och nu Marianne Cedervalls "Spinnsidan" den här våren, hade jag gett mig själv valet mellan Anders Sundkvists "Återvändaren" och Anna Janssons "Onda drömmar", som jag just hade börjat översätta till franska.

Nu är det definitivt Återvändaren som gäller först. Tack!  Jag är glad som en lax.

När du läser mina sammanfattningar med länkarna däruppe, du kommer att begrippa att det med Återvändaren är också för min egen del... ingen tillfällighet men bara ödet. Varför? I Anders Sundkvists romanen "Återvändaren" kretsar berättelsen också kring en pojke, precis som i Alex Schulmans och Marianne Cedervalls romanerna.

Till exempel, jag känner "bra" cykelvägen och -spåret bredvid Luleå, och jag tror att det är verkligen mycket nödvändigt för att känna den här atmosfären som romanförfattaren upplevde där kring den förlorade lilla pojken. I mitt liv, som i Alex Schulmans "Bränn alla mina brev", jag fyller nästan 71 år, att kämpa och att återupptäcka min egen barndom. Också med mina 13.000 kilometer på cyckel utan el runt polcirkeln... Till exempel jag skrev en gång >>> min far hade slagits mig ihjäl den 30 november 1953, och sedan dess har jag letat efter liv. Jag måste tacka livet... detta är Dada-surrealisternas humor från Rhenlandet, och Jean Hans Arp var hemma i Strasbourg precis som jag. I Alsace, bredvid älven Rhen, är vi franska, men med fransk sensibilité och vi är mycket seriösa! På andra sidan är människorna bara seriösa...  Usch ! Dansar och ler, såsom i Piteå, tack!

Om två och en halv månad är jag klar med översättningen och skickar pdf:en till dig. Och sedan bär det av till Gotland igen i 5 eller 6 veckor för att cykla och lära mig att prata med folk.

Franska förlaget Actes Sud ger företrädesvis ut svenska romaner.

Jag önskar dig en härlig sommar. Och hälsningar till Anders.
                                                                                                                Thomas, Strasbourg / Frankrike

Note(s)

  1. ^ Ndtr: pendant 10 ans, avant mon départ à la retraite que j'ai prise à mes 67 ans, je disais qu'à la retraite j'irai m'expatrier à Umeå en Suède sur le littoral du Golfe de Botnie. Cela ne s'est pas fait, mais voilà que je repasse par Luleå pour 2 mois et 1/2, plus avec le vélo mais avec le stylo.
  2. ^ Ndtr: Pour les Sámis, le territoire n'a pas exactement le même sens que dans la pensée occidentale. Les Sámis méprisent les cartes car ils estiment qu'un territoire n'est pas simplement l'objectivation d'une aire, codifiable et communicable à volonté. Ils considèrent que le territoire ne peut être appréhendé qu'en étant vécu de l'intérieur. Ainsi, chaque repère géographique, comme une rivière par exemple, n'a du sens qu'à travers les activités et les souvenirs qui y sont associés, ce qui explique que chaque élément naturel ait son propre chant joik. Le joik est une manière de rendre présent le lieu évoqué, d'invoquer la perception d'un ailleurs

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21. avril 2023

Toner i lövsprickningen vid Spinnsidan på Gotland - Traduction du roman suédois "Spinnsidan - du côté de la quenouille" de Marianne Cedervall

  Photo: 10 octobre 2022, Gotland / Elinghem ödekyrka - Église abandonnée d'Elinghem  ( 1240-1617 )

màj du 10 juillet 2023: j'ai traduit mon second roman suédois. Commencée le 21 avril 2023. Comme pour le 1er roman, j'ai mis plus de 1000 heures en... 2,5 mois.... Cette fois-ci, c'était "Spinnsidan", du côté de la quenouille, de Marianne Cedervall.

Jag har ju översatt Marianne Cedervalls "Spinnsidan" till franska, ...1000 timmar på 2,5 månader! Jag har också översatt Alex Schulmans romanen, "Bränn alla mina brev", också över 1000 timmar på 2,5 m:r, och det franska förlaget Actes Sud och författarens agent håller också på att färdigställa en utgåva.

Men detta är ingen tillfällighet, det är bara ödet / Ce n'est pas issu du hasard, c'est seulement le destin... Under förgående år var jag ännu på semester på Gotland i oktober med cykel och trampade där och runt över 1300 km. I Visby jag såg den 26 september 2022, Affischen till premiären av filmen "Bränn alla mina brev" av Björn L Runge baserad på Alex Schulmans succéroman. Affischen visar en stor Citroën-Traction Avant byggd 1938 och jag är en stor resenär med förkrigs- och veteranbilar. Detta är ingen tillfällighet, det är bara ödet, och med bums, jag köpte i Visby romanen och översatte den i vintern.

Den 21 april 2023, i den internationella bokhandeln i Strasbourg, plockade jag upp en roman på måfå, och vips, så utspelar sig historien på Gotland: "Spinnsidan" av Marianne Cedervall. Detta är ingen tillfällighet, det är bara ödet. Jag översatt den i våren. Också över 1000 arbetstimmar, 2,5 månader runt...

Också på måfå jag köpte där i bokhandeln i Strasbourg den 1 juli 2023 Anna Janssons romanen "Onda drömmar". Och detta är ingen tillfällighet, det är bara ödet, hella historien, som med Spinnsidans, utspelar sig på ön, Gotland, förstås!!!

Jag har ett abonnemang på ödet. Just nu med ett lyckligt öde, tänker jag.

Detta är ingen tillfällighet, det är bara ödet, om jag skriver nu, oho, vilken överraskning, alla tre romanerna beskriver ett pojken vars liv mer eller mindre är på lånad tid: hjärndöd (Alex Schulman), social död (Emanuel av Spinnsidan), fysisk död ( i Onda drömmar). Jag började nu att översätta också dena romanen här.

Först jag skriver ner på datorn ett kapitel, och sedan översätter jag 10 rader efter 10 rader, så att jag har båda språken på skärmen samtidigt. Sedan skriver jag det andra kapitlet osv. Jag upptäckter hela romanen bara när jag översätter den, jag läser inte den tidigare. I slutet av mitt arbete har jag läst hela romanen sju gånger.

översättning - traduction / Deponerades - Déposée
SGDL - Société des Gens de Lettres

9. novembre 2022

"Bränn alla mina brev" av författaren Alex Schulman - le roman d'Alex Schulman "Brûle toutes mes lettres"

Mise à jour  09 janvier 2023   -   Ce post contient 13 liens documentaires internes et externes     -   Post optimisé pour   écran  21/9   et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

översättning - traduction / Deponerades - Déposée
SGDL - Société des Gens de Lettres

Ma traduction en français du roman d'Alex Schulman "Bränn alla mina brev - Brûle toutes mes lettres" est déposée à la SGDL - Société des Gens De Lettres, Hôtel de Massa, Paris.

A Visby, sur l'île suédoise Gotland, j'étais le 29 septembre 2022 à la premiär du film Bränn alla mina brev - Brûle toutes mes lettres de Björn L Runge basé sur le "succéroman" éponyme de Alex Schulman. Je vous expliquais que la plupart du temps je me véhicule entre la force du destin, la prémonition et l'existentialité plus élémentaire parce qu'il faut bien régulièrement ouvrir ou fermer ses volets, sans doute s'alimenter pour dépasser la survie et bricoler un quelque chose pour donner chair au jour avant ou après un voyage au bout de toute nuit. L'immense du présentiel nous abonne à ces variations.

Pendant que je vous écris ce prologue j'écoute la soprano suédoise Camilla Tilling qui présente ses morceaux choisis entre Mendelssohn, Chopin, Schumann. Camilla Tilling a une voix tellement sublime et amoureuse quand elle parle. Bien sûr, comme toute personne qui parle, Camilla Tilling est en représentation et elle varie ses accentuations et atténuations, mais elle est tellement plus authentique et parlante que quand elle chante. Camilla Tilling exprime dans cette émission de P2 de sverigeSRadio sa véritable fascination pour sa collègue chanteuse Jenny Lind qui lui inspire ce concert. Son histoire se concentre sur l'amitié de Lind avec Mendelssohn, Chopin et les époux Schumann. En suédois "Schumann" peut se configurer naturellement au pluriel alors qu'en français ou en allemand, il y a un Robert et une Clara, même si l'on sait que Clara était l'épouse de Robert, car de toute façon personne ne dira jamais que Robert était l'époux de Clara. Regardez Camilla Tilling. Elle ressemble à Bibi Andersson, et Liv Ullmann, du film "Persona" d'Ingmar Bergman.

Bränn alla mina brev - Prolog

[...] Jag såg rakt in i hennes skräck. Jag kände ett förvirrat obehag. Varför är min dotter rädd för mig?
Senare samma kväll, när barnen somnat, berättade jag för Amanda vad som hade hänt och jag frågade henne: ”Varför är min dotter rädd för mig?” Hon svarade att hon städade i vår dotters rum häromdagen. Under sängen hittade hon ett tiotal frukostmackor. Frances hade smugglat upp dem från frukosten i köket och gömt dem där för att slippa äta upp dem. Amanda sa åt henne att man inte får gömma mackor på det sättet. Frances blev märkligt skärrad och började gråta och Amanda tröstade henne och sa att hon inte behövde vara ledsen.

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