översättningar till franska - traductions depuis le suédois

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6. juillet 2024

Jag kan inte lämna Luleå - Je ne peux laisser derrière moi Luleå - "Häng City" av Mikael Yvesand - ma 5ème traduction d'un roman suédois

en cours de rédaction   /   Finalisation du 11 août  |  Ce post contient 8 liens internes et externes   -   Optimisé écran 21/9 et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox.

Luleå exerce sur moi une attraction que je suis incapable de contenir. J'y étais à vélo lors de ma 2ème conquête du Cap Nord en 2016, j'y suis retourné avec le roman Återvändaren de Anders Sundkvist à l'été 2023, et j'y reviens en cet été 2024 avec cette 5ème traduction que j'entreprends aujourd'hui. Ici aussi, le centre de gravité se trouve à Luleå, une ville tout au nord du Golfe de Botnie en face de la Finlande et que j'avais atteinte en seulement... 20 jours depuis Trelleborg à l'extrême sud de la Suède, du 6 au 26 juillet 2016 après ~~ 1600 km. Ma traduction en cours du roman Twist de Klas Östergren restera en souffrance et passe en 6ème position.

Du 6 février au 28 juin 2024, j'ai fait 4319 kilomètres - les 1043 derniers de nouveau avec le bio-vélo - après avoir terminé ma 4ème traduction. Maintenant je me remets à mon bureau et j'ai le mur en face et une toute petite lithographie signée, datée de 1928, en noir & blanc, sur un papier jauni, intitulée "Vårdag", Jour de printemps, qui montre un grand corps de ferme incomparablement suédois où l'on voit des arbres, mais encore sans feuilles. L'herbe non plus n'a pas encore poussé, mais le titre est Vårdag. C'est à celui qui la regarde de s'inspirer du printemps. Je l'ai ramenée l'année dernière de Fårö. En septentrion il ne viendrait à personne d'appeler un tableau Printemps alors que les arbres sont dégarnis et que la végétation n'est pas encore apparue. Mais dans les pays nordiques le schéma indiciaire est différent, et le positionnement de soi face à l'alentour est approfondi, ce qui est pour nous intériorisé est dans le Nord un dialogue. En septentrion nous sommes trop imbéciles pour entendre d'où viennent les ondes.

L'éditeur Polaris de Stockholm vient de me donner hier après-midi son feu vert. Il s'agit de Häng City de Mikael Yvesand que je traduis provisoirement par Cité en suspens / En suspens dans la ville. Comme pour mes quatre premiers romans traduits en français depuis le suédois, je ne le lis pas à l'avance. Je réécris à la main sur mon PC de chaque chapitre 10 à 15 lignes et ensuite je les traduis, puis je recommence. Ainsi je n'ai aucune idée préconçue, pas de préjugé, aucun choix préalable qui pourraient influer sur ma traduction ou même la déformer ou la polluer. Je ne sais pas où je vais, la route est belle. Il y aura peut-être de nouveau sur tout le parcours des oies sauvages qui vont se lever à mon passage, m'accompagner sur 4 ou 5 kilomètres en faisant furieusement des rondes au-dessus de ma tête. Jusqu'au Cap Nord les oies m'avaient toujours prouvé qu'elles étaient les seuls êtres qui savent me jauger et me gratifier pour ce que je suis. Et il est passionnant de se sentir, en tant que traducteur, entonné par un langage, visité par un autre esprit, esprit auquel on ne se soumet pas, mais en face duquel on s'interroge jusqu'à se surprendre, jusqu'à pleurer parfois. Pour moi, ceci représente chaque fois 1000 heures de travail par roman d'environ 300 pages, trois mois intensifiés, et ceci n'est strictement pas différent de ce qui m'était arrivé à chaque fois que je suis parti seul, à vélo à traction animale, pour aller conquérir les Îles Lofoten/Vesterålen, plusieurs fois le Alta Platået jusqu'à Skaidi, plusieurs fois la Laponie, ou deux fois le Cap Nord au bout du continent européen, tout en sachant qu'au Cap Nord il n'y a rien à voir, rien d'autre qu'un littoral de presque 300 mètres de haut qui surplombe l'Océan Arctique glacial à bâbord et la Mer de Barents à tribord. Rien d'autre qu'un rendez-vous avec un bout, avec soi. Ne sommes-nous pas juste un bout de tunnel, un bout de lumière, dans notre chaine d'arpenteur de notre espace de vie qui ne sait demeurer que dans son inconnu? De ces rendez-vous avec soi, on en pratique dans sa vie des millions, mais un tel rdvz au Cap Nord, en venant à vélo depuis septentrion tout en sachant qu'il n'y a rien ni personne pour vous saluer, ni pour vous donner du pain, ni pour vous tendre la main, est une tirade de courage, comme nulle part ailleurs l'existence peut vous en procurer. Le 28 juillet 2016 après plus de 1600 kilomètres en 20 jours j'avais écrit >>> Et ci-dessous, regardez les belles ombres, et pourtant il est 12h20. C'est pourquoi j'aime le nord, il y a toujours une ombre de soi, on ne marche pas dessus, on ne piétine pas, on est en même temps soi et son ombre. Et puisqu'il y a ombre de soi, de nous, il n'y a pas hégémonie de l'être. L'être n'est qu'un élément de l'alentour. En ayant écrit ceci le 28 juillet 2016, j'ai comme l'impression que j'ai été dans une mouvance tout autant télépathique que prémonitoire avec le roman Häng City - Cité en suspens que je commence en ce jour du 6 juillet 2024, 8 ans plus tard, à traduire. Je vous invite à lire en entier mon post de ce 28 juillet 2016. Tout au long de ma traduction qui m'offre maintenant un voyage de 3 mois, de 1000 heures de travail, nous verrons, si, comme il semble que je le pressente en ayant juste lu à l'arrière du roman le résumé, Mikael Yvesand se meut, lui aussi, juste entre les franges de l'humain que personne ne considère.

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2. juillet 2024

Baltiques - "J'ai vu un jour les volontés du monde s'en aller" / Tomas Tranströmer

 

 

 

Je suis sur la montagne et contemple la baie.
Les bateaux reposent à la surface de l'été.
« Nous sommes des somnambules. Des lunes à la dérive. »
Voilà ce que les voiles blanches me disent.

« Nous errons dans une maison assoupie.
Nous poussons doucement les portes.
Nous nous appuyons à la liberté. »
Voilà ce que les voiles blanches me disent.

J'ai vu un jour les volontés du monde s'en aller.
Elles suivaient le même cours - une seule flotte.
« Nous sommes dispersées maintenant. Compagnes de personne. »
Voilà ce que les voiles blanches me disent.

 

                                           Tomas Tranströmer, Nobel de Littérature 2011.


 

                                                                   
        Pix
: Piteå, Suède, 28 juillet 2016 en allant au Cap Nord pour la 2ème fois. avec mon vélo Simplon Kagu HD

24. décembre 2023

Min 4:e översättning från svenska till franska / Anders Sundkvists andra roman, "Akrobaten"

màj  le 4 mars 2024   -   Ce post contient 7 liens documentaires internes   -   Optimisé écran 21/9   et   affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

Översättning slutfördes den 06 februari 2024

        Reportagen om översättningen kommer att fortsätta fram till slutet av romanen. Kom tillbaka när du vill, och klicka på " Lire la suite... "  -  Le reportage sur la traduction se poursuivra jusqu'à la fin du roman
               Je ne lis pas d'abord le roman. Depuis le 14 novembre 2023, je découvre le roman page par page en le traduisant. Ceci m'évite tout apriori et préjugé. Et c'est tellement plus drôle et instructif.

  1. "Bränn alla mina brev" de Alex Schulman
  2. "Spinnsidan" de Marianne Cedervall
  3. "Återvändaren" de Anders Sundkvist
  4. "Akrobaten", le second roman de Anders Sundkvist    /    traduction du 14 novembre 2023 au 6 février 2024 (avant 3 relectures finales)
  5. en cours de traduction ➳ "Twist" de Klas Östergren

➳ ➳ ➳ page 97 ( den 24 december 2023 ) >>>

     Ninni började sakta gå i riktning mot Slussen. Hon drog ner ännu mer på takten och tankarna började mala: först ivriga föreställningar om vad trettiotusen, kanske mer, för stöldgodset skulle betyda för henne, och sedan en gnagande oro kring den man hon hade känt igen i källaren. Hon stannade upp helt och såg tillbaka mot hörnet hon just vikit av ifrån.
     Karim hade haft bråttom med att bli av med henne, som om han precis väntade ett nytt besök.
     I samma ögonblick som hon tänkte tanken hörde hon ljudet av ett motorfordon. Hon tog några steg närmare gathörnet och precis då såg hon en kraftig man på en vespa passera, på väg mot baksidan av Karims butik.
     Ninni grep om bärremmarna till ryggsäcken, drog åt och småsprang fram till hörnet. Försiktigt böjde hon sig fram och kikade. Bakdörren till guldsmedsaffären stod på glänt. Den store mannen klev av vespan, fällde ner stödet med foten och precis innan han nådde fram till bakdörren lyfte han av sig hjälmen och hon såg en bit av hans profil.
     Ninni ryckte till och drog sig tillbaka. Hon lutade bakhuvudet mot den kalla stenväggen och såg upp i den klarblå himlen.
     Det var han.

     Ninni se mettait à marcher lentement en direction de Slussen. Elle ralentissait encore son allure et ses pensées commençaient à se fracasser: d'abord, elle imaginait avec avidité ce que représenteraient pour elle trente mille, peut-être plus, pour les objets volés, puis elle se laissait tarauder par la peur à propos de l'homme qu'elle avait reconnu dans la cave. Elle pilait net, se retournait et regardait vers le coin de la rue qu'elle venait tout juste de passer.
     Karim s'était empressé de se débarrasser d'elle, comme s'il s'attendait, dans les secondes qui suivent, à une nouvelle visite.
     Au moment où cette pensée lui traversa l'esprit, elle entendit le bruit d'un véhicule à moteur. Elle fit quelques pas vers le coin de la rue et vit à cet instant précis passer sur une Vespa un homme corpulent qui se dirigeait vers l'arrière de la boutique de Karim.
     Ninni saisissait les sangles de son sac à dos, les resserrait et fit de rapides enjambées jusqu'au coin. Avec précaution, elle se penchait en avant et épiait. La porte arrière de la bijouterie baillait. Ce colosse descendait de la Vespa, abaissait du pied la béquille et, juste avant d’atteindre la porte arrière, il enlevait son casque et elle aperçut en partie son profil.
     Ninni tressaillait et reculait. Elle plaquait l'arrière de sa tête contre le mur de pierres froid et levait les yeux en direction du bleu clair du ciel.
     C'était lui.

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Och här har vi den store mannen på liggcykel utan el på väg genom Storuman till Lofoten Öarna.

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10. juillet 2023

"Återvändaren" ...hos skogssamer i Luleå - 2023 - Romanen av Anders Sundkvist

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Efter 35.000 kilometer med cykel, oktober 2019-februari 2023, orienterade jag återigen min tillvaro mot en ny, spännande livsresa. Lycka och framgång

Je fais mon retour au-dessus du Cercle Polaire [1] , ici chez les Sámis [2] forestiers à Luleå

Bonjour Emiliano av Modernista förlag,

c'est parfait, super, det är fantastiskt. Efter att ha översatt Alex Schulmans romanen "Bränn alla mina brev" i vintras, och nu Marianne Cedervalls "Spinnsidan" den här våren, hade jag gett mig själv valet mellan Anders Sundkvists "Återvändaren" och Anna Janssons "Onda drömmar", som jag just hade börjat översätta till franska.

Nu är det definitivt Återvändaren som gäller först. Tack!  Jag är glad som en lax.

När du läser mina sammanfattningar med länkarna däruppe, du kommer att begrippa att det med Återvändaren är också för min egen del... ingen tillfällighet men bara ödet. Varför? I Anders Sundkvists romanen "Återvändaren" kretsar berättelsen också kring en pojke, precis som i Alex Schulmans och Marianne Cedervalls romanerna.

Till exempel, jag känner "bra" cykelvägen och -spåret bredvid Luleå, och jag tror att det är verkligen mycket nödvändigt för att känna den här atmosfären som romanförfattaren upplevde där kring den förlorade lilla pojken. I mitt liv, som i Alex Schulmans "Bränn alla mina brev", jag fyller nästan 71 år, att kämpa och att återupptäcka min egen barndom. Också med mina 13.000 kilometer på cyckel utan el runt polcirkeln... Till exempel jag skrev en gång >>> min far hade slagits mig ihjäl den 30 november 1953, och sedan dess har jag letat efter liv. Jag måste tacka livet... detta är Dada-surrealisternas humor från Rhenlandet, och Jean Hans Arp var hemma i Strasbourg precis som jag. I Alsace, bredvid älven Rhen, är vi franska, men med fransk sensibilité och vi är mycket seriösa! På andra sidan är människorna bara seriösa...  Usch ! Dansar och ler, såsom i Piteå, tack!

Om två och en halv månad är jag klar med översättningen och skickar pdf:en till dig. Och sedan bär det av till Gotland igen i 5 eller 6 veckor för att cykla och lära mig att prata med folk.

Franska förlaget Actes Sud ger företrädesvis ut svenska romaner.

Jag önskar dig en härlig sommar. Och hälsningar till Anders.
                                                                                                                Thomas, Strasbourg / Frankrike

Note(s)

  1. ^ Ndtr: pendant 10 ans, avant mon départ à la retraite que j'ai prise à mes 67 ans, je disais qu'à la retraite j'irai m'expatrier à Umeå en Suède sur le littoral du Golfe de Botnie. Cela ne s'est pas fait, mais voilà que je repasse par Luleå pour 2 mois et 1/2, plus avec le vélo mais avec le stylo.
  2. ^ Ndtr: Pour les Sámis, le territoire n'a pas exactement le même sens que dans la pensée occidentale. Les Sámis méprisent les cartes car ils estiment qu'un territoire n'est pas simplement l'objectivation d'une aire, codifiable et communicable à volonté. Ils considèrent que le territoire ne peut être appréhendé qu'en étant vécu de l'intérieur. Ainsi, chaque repère géographique, comme une rivière par exemple, n'a du sens qu'à travers les activités et les souvenirs qui y sont associés, ce qui explique que chaque élément naturel ait son propre chant joik. Le joik est une manière de rendre présent le lieu évoqué, d'invoquer la perception d'un ailleurs

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21. avril 2023

Toner i lövsprickningen vid Spinnsidan på Gotland - Traduction du roman suédois "Spinnsidan - du côté de la quenouille" de Marianne Cedervall

  Photo: 10 octobre 2022, Gotland / Elinghem ödekyrka - Église abandonnée d'Elinghem  ( 1240-1617 )

màj du 10 juillet 2023: j'ai traduit mon second roman suédois. Commencée le 21 avril 2023. Comme pour le 1er roman, j'ai mis plus de 1000 heures en... 2,5 mois.... Cette fois-ci, c'était "Spinnsidan", du côté de la quenouille, de Marianne Cedervall.

Jag har ju översatt Marianne Cedervalls "Spinnsidan" till franska, ...1000 timmar på 2,5 månader! Jag har också översatt Alex Schulmans romanen, "Bränn alla mina brev", också över 1000 timmar på 2,5 m:r, och det franska förlaget Actes Sud och författarens agent håller också på att färdigställa en utgåva.

Men detta är ingen tillfällighet, det är bara ödet / Ce n'est pas issu du hasard, c'est seulement le destin... Under förgående år var jag ännu på semester på Gotland i oktober med cykel och trampade där och runt över 1300 km. I Visby jag såg den 26 september 2022, Affischen till premiären av filmen "Bränn alla mina brev" av Björn L Runge baserad på Alex Schulmans succéroman. Affischen visar en stor Citroën-Traction Avant byggd 1938 och jag är en stor resenär med förkrigs- och veteranbilar. Detta är ingen tillfällighet, det är bara ödet, och med bums, jag köpte i Visby romanen och översatte den i vintern.

Den 21 april 2023, i den internationella bokhandeln i Strasbourg, plockade jag upp en roman på måfå, och vips, så utspelar sig historien på Gotland: "Spinnsidan" av Marianne Cedervall. Detta är ingen tillfällighet, det är bara ödet. Jag översatt den i våren. Också över 1000 arbetstimmar, 2,5 månader runt...

Också på måfå jag köpte där i bokhandeln i Strasbourg den 1 juli 2023 Anna Janssons romanen "Onda drömmar". Och detta är ingen tillfällighet, det är bara ödet, hella historien, som med Spinnsidans, utspelar sig på ön, Gotland, förstås!!!

Jag har ett abonnemang på ödet. Just nu med ett lyckligt öde, tänker jag.

Detta är ingen tillfällighet, det är bara ödet, om jag skriver nu, oho, vilken överraskning, alla tre romanerna beskriver ett pojken vars liv mer eller mindre är på lånad tid: hjärndöd (Alex Schulman), social död (Emanuel av Spinnsidan), fysisk död ( i Onda drömmar). Jag började nu att översätta också dena romanen här.

Först jag skriver ner på datorn ett kapitel, och sedan översätter jag 10 rader efter 10 rader, så att jag har båda språken på skärmen samtidigt. Sedan skriver jag det andra kapitlet osv. Jag upptäckter hela romanen bara när jag översätter den, jag läser inte den tidigare. I slutet av mitt arbete har jag läst hela romanen sju gånger.

översättning - traduction / Deponerades - Déposée
SGDL - Société des Gens de Lettres

9. novembre 2022

"Bränn alla mina brev" av författaren Alex Schulman - le roman d'Alex Schulman "Brûle toutes mes lettres"

Mise à jour  09 janvier 2023   -   Ce post contient 13 liens documentaires internes et externes     -   Post optimisé pour   écran  21/9   et affichage taille réelle sans zoom sous Firefox

översättning - traduction / Deponerades - Déposée
SGDL - Société des Gens de Lettres

Ma traduction en français du roman d'Alex Schulman "Bränn alla mina brev - Brûle toutes mes lettres" est déposée à la SGDL - Société des Gens De Lettres, Hôtel de Massa, Paris.

A Visby, sur l'île suédoise Gotland, j'étais le 29 septembre 2022 à la premiär du film Bränn alla mina brev - Brûle toutes mes lettres de Björn L Runge basé sur le "succéroman" éponyme de Alex Schulman. Je vous expliquais que la plupart du temps je me véhicule entre la force du destin, la prémonition et l'existentialité plus élémentaire parce qu'il faut bien régulièrement ouvrir ou fermer ses volets, sans doute s'alimenter pour dépasser la survie et bricoler un quelque chose pour donner chair au jour avant ou après un voyage au bout de toute nuit. L'immense du présentiel nous abonne à ces variations.

Pendant que je vous écris ce prologue j'écoute la soprano suédoise Camilla Tilling qui présente ses morceaux choisis entre Mendelssohn, Chopin, Schumann. Camilla Tilling a une voix tellement sublime et amoureuse quand elle parle. Bien sûr, comme toute personne qui parle, Camilla Tilling est en représentation et elle varie ses accentuations et atténuations, mais elle est tellement plus authentique et parlante que quand elle chante. Camilla Tilling exprime dans cette émission de P2 de sverigeSRadio sa véritable fascination pour sa collègue chanteuse Jenny Lind qui lui inspire ce concert. Son histoire se concentre sur l'amitié de Lind avec Mendelssohn, Chopin et les époux Schumann. En suédois "Schumann" peut se configurer naturellement au pluriel alors qu'en français ou en allemand, il y a un Robert et une Clara, même si l'on sait que Clara était l'épouse de Robert, car de toute façon personne ne dira jamais que Robert était l'époux de Clara. Regardez Camilla Tilling. Elle ressemble à Bibi Andersson, et Liv Ullmann, du film "Persona" d'Ingmar Bergman.

Bränn alla mina brev - Prolog

[...] Jag såg rakt in i hennes skräck. Jag kände ett förvirrat obehag. Varför är min dotter rädd för mig?
Senare samma kväll, när barnen somnat, berättade jag för Amanda vad som hade hänt och jag frågade henne: ”Varför är min dotter rädd för mig?” Hon svarade att hon städade i vår dotters rum häromdagen. Under sängen hittade hon ett tiotal frukostmackor. Frances hade smugglat upp dem från frukosten i köket och gömt dem där för att slippa äta upp dem. Amanda sa åt henne att man inte får gömma mackor på det sättet. Frances blev märkligt skärrad och började gråta och Amanda tröstade henne och sa att hon inte behövde vara ledsen.

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