Après la suspension presque totale de pédalage à cause de la pluie à 6 degrés durant 15 jours entre Svolvær, Lofoten, et Tromsø en Norvège, puis Kilpisjärvi et Oulu en Finlande, j'ai constaté une chose assez drôle. J'ai une petite tendance à faire de la rétention d'eau dans les mollets et devant les tibias. À la reprise de la route 20 kilomètres après Oulu, les jambes ont commencé à s'essorer et tous les 3 kilomètres il m'avait fallu à chaque fois de manière urgente choisir un arbre et lui témoigner de toute ma reconnaissance. Je crois bien 5 fois s'est répétée ma dévotion. Maintenant j'ai des guibolles d'ado et une tête de momie. À mon syncrétisme esprit et corps pour lesquels j'ai depuis toujours détecté qu'ils ne sont pas faits l'un pour l'autre, j'ajoute une dichotomie haut et bas du corps, mais le tout sans schizophrénie ni bipolarité. Il n'y a pas d'unité, nous ne sommes que multiple. Pourtant en finnois n'existe pas le masculin et le féminin en grammaire, mais je suis sûr que pour le genre la langue se détermine en fonction des phéromones. De toute façon même un finlandais finit bien par se trouver un certain genre pour faire des boubeleu. Plus on descend par la côte vers le sud l'influence suédoise se transforme en double culture comme chez nous en Alsace, mais en bien mieux organisé. Tout est bilingue, du panneau de circulation jusqu'à la pancarte des WC sous le pictogramme qui indique le genre. Je sens malgré tout une démarche de distinction car si là haut la ville de Oulu est indiquée Oulu, depuis 80 kilomètres elle est annoncée avec Uleåborg. Le finnois ne dispose d'aucune similarité avec les langue des pays voisins ou limitrophes. Jakobstad est Pietarsaari en finnois mais comme Sankt Peterburg est Pietari en finnois, je soupçonne un problème à adopter le nom Jacob. Jacob est typiquement suédois, le nom du tout premier modèle Volvo des années '20 est Jacob. En tout cas ce n'est ni pour le langage, ni pour les lieux géographiques, ni pour les corps de ferme plus imposants et toujours rouge carmin qu'un jacobinisme finlandais étouffe l'esprit suédois de cette partie de ce pays. De plus en plus les gens me répliquent avec le mot Varsågod suédois quand je dis merci ou kiitos en finnois. Mais dès que l'on rentre dans les terres, le nord et la Laponie personne ne veut être scandinave, et le finnois si étrange en est le premier témoin. Mais alors pourquoi le drapeau national est-il fait sur le modèle scandinave? Pour moi c'est simple. Les décideurs économiques sont répartis sur la côte suédophone de Helsinki (Helsinfors en suédois) à Oulu, et comme partout, le pouvoir politique leur est servile. Et vous voyez même les oies de Nils Holgersson se trouvent aussi ici.
Voilà, tout ceci comme tout mon travelblog, n'est qu'un ramassis d'impressions, je ne voyage pas pour fulminer mais pour ressentir, et l'hiver non plus je ne complète pas avec des pages d'encyclopédie. Voilà, nur hirnlose und maschinelle Eindrücke und Erlebnisse sind das Wahrzeichen meines Auslandssprudelns... vor dem totalen Kollabieren der Wirtschaft des kommenden Winters.
Commentaires
Petite correction: Helsingfors avec un G ;-)