toundra, culture, langue et sable
Par Thåmas le 1. août 2014, 19h15 - Catégorie : Sommaren 14 - Lyssna på Tystnaden - Lien permanent
Cette année j'ai la meilleure forme que les trois expéditions arctiques des 3 dernières années.
J'ai à quelques variantes minimes fait le trajet de l'année dernière pour me préparer physiquement et mentalement pour la suite, mais avec tout de même un trajet plus long dans les Lofoten.
À la 4 ème et dernière partie de mon voyage de déjà 1520 km, il me reste 517 km jusqu'au Nordkapp, mais ce seront de loin les plus durs avec côte déchiquetée de l'océan arctique glacial, des longues et fortes montées, de très longs tronçons de toundra avec 100 km sans une seule maison et tout le temps hill up et hill-down. Ça me fait un peu peur que tout ceci. Il y a des ours et je suis en fait très poltron, je n'aime pas camper tout seul au milieu de rien.
Quant à la perception de l'environnement je m'aperçois que j'ai une imprégnation agglutinante, un peu comme les autistes. En effet, sauf une fois où je me suis trompé, j'ai toujours su ce qui allait apparaître après les virages plus marqués, les bosses, les tunnels, les creux des Fjords même pour les tronçons que je n'avais parcours qu'une seule fois les 4 années passées. Bon, je suis aussi peintre, mais c'est un tout. Évidemment ces paysages ou ces "urbanisations" me sont acquises par force et au ralenti, mais cette connaissance du monde doit me rapprocher de nos ancêtres où l'absence d'urgence laissait toute la place au vécu et au senti. C'est encore plus flagrant pour les personnes des campings, hôtels, cafés, boutiques multiservices, ou des multiples ferries locaux de liaison.
Autrement je m'amuse comme un petit fou en parlant suédois avec mes locuteurs qui parlent norvégien. Être soi dans un ailleurs permet encore mieux d'être soi, d'être en soi, d'être pour soi et de remonter aux racines de sa personnalité sans être dévié par une culture d'acquisition et d'imposition.
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Je passe l'un des ponts de Tromsø deux fois par jour, tout simplement parce qu'il y a sur cette île le centre - ville. Mais à chaque fois j'affronte tout là haut dans les airs une tempête de sable et je me retrouve couvert comme un chameau, sans pouffer rire. Même la sacoche latérale du trike est pleine de sable fin.
