Après cette énorme déception aux Lofoten et cette seelische Müdigkeit encourue à cause de ces vaflor adipeux et surtassés de nuages sans pardon le courage me revient depuis mon départ de Oulu ainsi qu'un gipsielike feeling de la nostalgie de ce qu'il y a ailleurs quand on s'y sent appelé. Hier j'ai fait 81 km et aujourd'hui 95. Comme c'est la troisième fois que je sillonne ces routes, je dois ennuyer mes fidèles lecteurs avec les mêmes photos même si le véhicule est à chaque fois autre. Ce matin, à 10 km au sud de Raahe où j'ai campé, une auto me double, me fait une queue de cabillaud, une dame s'en gicle, m'invective en finnois. C'était la journaliste du Käseblatt de Raahe qui avait été prévenue par le camping de mon expédition. Je me suis senti un héro. Aujourd'hui je n'ai pratiquement eu que de la piste cyclable. La côte ouest étant plus peuplée, les piste commencent et s'arrêtent au moins 25 km plus loin. Les finlandais adorent faire du vélo. Ils poussent fort à ce que ça en devienne une caricature. Même s'ils n'ont jamais croisé un tricycle - moi non plus - ils gardent la tête droite. Il n'y a pas de nostalgie dans leur locomotion. Mais ils tournent juste leurs yeux vers moi, en coin, comme ces automates du XVIIIème siècle. Quand je leur fait un coucou, il y a un délai de carence, et alors ils font un de ces gentils et forts sourires qu'ils vous donnent tout entier à vous tout seul. Les finlandais me paraissent simples et francs. Quand je parle aux gens je dis "I am driving to..." comme il y a encore deux ans où je voyageai avec ma Hotchkiss de 1925. Dans ce stretch tourer on a l'impression de piloter, mais pas de faire du vélo. À ce jour j'ai presque bouclé 1700 km en 114 heures et en 24 jours, pauses comprises1. août 2012
Himanka
Par Thåmas le 1. août 2012, 18h40
Après cette énorme déception aux Lofoten et cette seelische Müdigkeit encourue à cause de ces vaflor adipeux et surtassés de nuages sans pardon le courage me revient depuis mon départ de Oulu ainsi qu'un gipsielike feeling de la nostalgie de ce qu'il y a ailleurs quand on s'y sent appelé. Hier j'ai fait 81 km et aujourd'hui 95. Comme c'est la troisième fois que je sillonne ces routes, je dois ennuyer mes fidèles lecteurs avec les mêmes photos même si le véhicule est à chaque fois autre. Ce matin, à 10 km au sud de Raahe où j'ai campé, une auto me double, me fait une queue de cabillaud, une dame s'en gicle, m'invective en finnois. C'était la journaliste du Käseblatt de Raahe qui avait été prévenue par le camping de mon expédition. Je me suis senti un héro. Aujourd'hui je n'ai pratiquement eu que de la piste cyclable. La côte ouest étant plus peuplée, les piste commencent et s'arrêtent au moins 25 km plus loin. Les finlandais adorent faire du vélo. Ils poussent fort à ce que ça en devienne une caricature. Même s'ils n'ont jamais croisé un tricycle - moi non plus - ils gardent la tête droite. Il n'y a pas de nostalgie dans leur locomotion. Mais ils tournent juste leurs yeux vers moi, en coin, comme ces automates du XVIIIème siècle. Quand je leur fait un coucou, il y a un délai de carence, et alors ils font un de ces gentils et forts sourires qu'ils vous donnent tout entier à vous tout seul. Les finlandais me paraissent simples et francs. Quand je parle aux gens je dis "I am driving to..." comme il y a encore deux ans où je voyageai avec ma Hotchkiss de 1925. Dans ce stretch tourer on a l'impression de piloter, mais pas de faire du vélo. À ce jour j'ai presque bouclé 1700 km en 114 heures et en 24 jours, pauses comprises
Vielleicht wurde dieser Kauz vom Blitze erschlagen. Après m'être montré digne aux yeux de Zarastro en étant sorti à Oulu victorieux de l'épreuve de l'eau et de l'épreuve du feu il m'a fallu traverser l'épreuve de la parole et du verbe. J'y ai lamentablement échoué, le choc électromagnétique a eu raison de la carte SIM de mon handy. "Gute Nacht, du falsche Welt, gute Nacht es bleibt dabei".
La E8 qui longe la côte est une bonne voie mais comme elle est fréquentée je doit passer par l'épreuve de la pollution, et le contrôle technique finlandais laisse passer la moitié des véhicules dont l'échappement fume noir. Il me reste un peu moins de 1000 km avant Helsinki et j'espère voir quelque chose en longeant exactement la côte de Oulou à la capitale. Étant pour la troisième fois en Finlande et de part ces lieux je finis par reconnaître pleins d'endroit comme si je me
mouvrais dans un rêve plusieurs fois consommé. Enfin après n'avoir vu aux Lofoten que des crêpes agglutinantes de nuages entre fjells et fjords, ce n'est plus qu'un genre de long cauchemar qui n'a aucune finalité. Heureusement que le tricycle n'a rien pris du Blitzschlag. Couché dans le tricycle je suis face au ciel depuis plus de 100 heures; c'est peut être un entraînement pour ma dernière station avant de me laisser à la bonté de Zarastro.
Ce matin tout le monde vient me serrer la main parce que l'éclair à frappé si près de moi sans me toucher. Vous voyez derrière mon vélo le bouleau impacté. Je me souviens du suédois qui m'a dit à Bodø: 'you are a good luck omen". L'électricité de 3 caravanes est grillée.
I am now the horny wonder from Oulu.
Guess what it happened?
Sous la canicule qui vient de Tunisie en passant par Sankt Petersburg j'ai le plaisir de regarder des vrais nuages et pas ce genre de crêpes norvégiennes blanches et collantes entre fjords et fjells et qui ne parviennent pas à décoller en 15 jours de vagues tentatives.
Je poursuis donc à partir de de demain et je range mon stuff dans mes 3 sacs Ortlieb J'ai fait la révision de mon vélo HP Velotechnik: es ist tatsächlich kein Pfusch und nur deutsche Wertarbeit. Aucun boulon à resserrer, rien. Un alsacien ne s'y trompe pas et achète allemand. De toute façon il n'existe pas de producteur en France pour vélo couché et trike. La boîte Rohloff à 14 vitesses est une merveille et sans entretien; depuis les Lofoten il y a parfois un nouveau bruit, je pense que c'est la fin du rodage. Mon trike a 3 amortisseurs, et pour moi c'est la seule solution quand on voyage, car le macadam n'est jamais garanti. Un trike sans amortisseurs est comme un évier sans robinets.
La Directrice de ce centre touristique, qui est mon camping et le point de départ d'expéditions sportives et d'aventure, m'a de suite reconnu. Je lui ai dit "it is a great feeling to be recognized in a foreign country". Et c'est vrai que je jubile depuis ce matin d'avoir retrouvé ma Finlande après l'épreuve froide et trempée de la Norvège déchiquetée.
Que d'être arrivé à Tromsø avec le Hurtigbåt ne peut que me donner le sentiment d'être un imposteur. Ceci encore plus que j'organise depuis midi ma fuite de Tromsø avec le bus qui va me monter à Kilpisjärvi, Finlande. Tromsø n'est pas une ville pour cyclistes gaulois car il y a des pentes d'un quartier à un autre de 18%. J'ai dû faire plus de kilomètres et ruser avec le GPS pour avoir une route à mon niveau. Je me réjouis de quitter la Norvège qui est trop éprouvante pour ma condition physique et morale, surtout à cause de la pluie continue de plus de 10 jours entre 5 et 10 degrés. Mais j'ai tout de même fait les Lofoten en entier, tant pis pour les Vesterålen.
Les capitaines de ces ferry-taxi font avec leurs navires des créneaux comme avec une Smart. J'en ai tellement soupé de la pluie que je ne vais même pas sur le upper-deck pour regarder défiler ces massifs déchiquetés qui sont l'image type des Lofoten. Et dire qu'il y en a qui paye des milliers d'euros pour le voir.
Ankomst: 21:00
Comme il pleut et grêle en continu je prends le Hurtigruten à 22:00 pour Tromsø. Il accoste à 21:00. 
Dans ce beau musée il y a surtout des montages vidéos à côté de quelques bidules sous cloches et comme plus beau témoignage d'une sédentarisation des Vikings un tracteur Massey Ferguson rouge, le modèle à essence. Il est en situation d'embourbement, ce qui renforce le réalisme. Mais ça attire beaucoup de Norvégiens qui viennent y voir mémé. Pour moi c'était l'occasion d'un café chaud.
J'ai donc commencé la voie du Roi Olaf. C'est grandiose et pour l'instant les dénivelés sont maitrisables mais j'ai eu pour 92 km toujours de la pluie et un vent qui souffle à 45 miles per hour. Bien qu'il vienne du sud je l'ai au moins pour un tiers de face car il faut contourner les fjords. Il y a beaucoup de tunnels et des pont au dessus de la mer qui sont à une voie et qui ont un radar qui déclenche le feu vert. Mais je suis trop bas et trop mou pour les radars, alors je m'y engage au rouge. Le dernière route pour le camping est une voie secondaire à 14%, j'étais à la limite.
La mer était démontée. À l'instant au Tourist Information ils ont dit: "thé next ferries are canceled because of the bad sea conditions".