Aujourd'hui c'est le premier jour où je me sens en vacance, je sais aussi que j'ai déjà brillamment réussi la première partie de m on voyage. Tout le monde me rassure, cyclocampeurs y compris, que les routes aux Lofoten et Vesterålen sont sans problèmes.22. juillet 2012
Port of Bodø
Par Thåmas le 22. juillet 2012, 16h42
Aujourd'hui c'est le premier jour où je me sens en vacance, je sais aussi que j'ai déjà brillamment réussi la première partie de m on voyage. Tout le monde me rassure, cyclocampeurs y compris, que les routes aux Lofoten et Vesterålen sont sans problèmes.
En allant au port de Bodø j'ai juste réussi à commencer le Gudstjeneste i Bodin kirke. Il y avait trois baptêmes dans ce temple protestant et le culte était tenu par une femme pasteur. Ce culte était bien plus décontracté que le culte protestant auquel j'avais assisté en Finlande l'année dernière. Les fidèles chantent parfaitement juste et sans les joodlerei affligeants que l'on est obligé aussi d'entendre chez nous en Alsace. C'est le premier culte protestant auquel j'assiste dans lequel il n'y a pas au moins un choral de Bach. Je ne pensais même pas que c'était faisable. Le prévôt m'a accueilli et donné le Norsk Salme Bok. J'ai donc pu chanter en norvégien des chorals de Sveing Ellingsen. C'est bien aussi et l'influence de Bach est indéniable. Pour comprendre ce que l'on chante, l'alsacien aide beaucoup.
Depuis Helsinki je n'ai pas vu une dizaine de voyageurs à vélo. Mais dans le camping de Bodø il y en a une dizaine par jour. Je me demande comment on peut rouler ainsi. Une simple remorque augmente tellement le confort. Toutes ces pièces montées sont ici à cause des Lofoten. Beaucoup sont arrivés par avion à Bodø.
Comme il pleuvait de nouveau dans ma tente et que mon super matelas pneumatique Exped Downmat à 190 euros se dégonfle en une heure, j'ai repris la route à 2 heures du "matin", fait 31 km, mangé une wourscht dans la première station d'essence et rejoint le camping de Bodø. Le soleil frappait les montagnes enneigées. Deux renards polaires avec une grosse touffe blanche au bout de la queue étaient en arrêt devant moi comme un Braque.
Aujourd'hui j'ai fait 96 km au niveau de la mer, mais avec de forts dénivelés à cause de la route côtière et des tunnels. Je suis à 31 km de Bodø. Il n'a pas plu mais le vent est de force 3 à cause des moutons sur la mer. Je campe dans un chemin sans issue.
Tous les matins je me sens comme un Tziginer, c'est l'appel de ce qui n'est pas ici qui m'anime.
J'ai fait 80 km en montagne, franchi le col de 740 mètres. Il a fallu 700 km depuis Umeå pour arriver du côté suédois à cette altitude et 20 km pour en redescendre du côté norvégien, car ici ce sont des fjords. Bien sûr il fallait aussi vite remonter de 149 mètres avec du 10%, ce qui est limité, mais seulement pour les genoux, tout le reste est cool sur ce genre de vélo. Comme il faisait 6 degrés et qu'il pleuvait je ne suis pas allé chez l'éleveur de rennes Saami.
J'ai passé le napapiiri à 10h 19.
J'ai fait sur la Silvervägen 86 km en... 8 heures toujours à cause de ce vent de face qui me freine depuis Umeå. C'est toujours cette dépression polaire qui a amené le froid jusqu'au sud de la France. Aujourd'hui le vent souffle à 26 km/h . Le soleil est radieux, j'ai un coup de soleil sur le visage, mais je roule en pantalon, avec le polo, le foulard et la veste Millet coupevent, et souvent même avec le capuchon, car à l'ombre il fait 13 degrés. De plus en plus de montagnes sont enneigées. À LA station d'essence un Saame ('Lapon" est considéré comme un mot vulgaire) m'a invité à passer chez lui, à la frontière norvégienne. Il ne reste que 20 km avant le Polcirkeln et 100 avant la Norvège et 200 environ avant Bodø. J'ai fait 1069 km.
Aujourd'hui je n'ai fait que 27 km pour rejoindre la dernière ville avant la Norvège, pour visiter et pour laver mon linge. Je suis au camping mais j'ai repris un stugor pour avoir du confort. La traversée de la Norvège jusqu'à Bodø ne devrait pas poser de problème car je suis déjà à 500 mètres et le col est à 700.
Aujourd'hui j'ai fait 109 km, mais 68 sur une route de terre, car je me suis mal fait conseiller. On m'avait dit qu'il y aurait de l'asphalte sur tout le parcours. Un lapon qui promenait son minuscule chien... en laisse m'a ensuite dit que l'asphalte recommençait 5 km plus loin. Tous les lapons ont toujours un poignard dans un fourreau à la ceinture. Il m'a donné un paquet de lingettes contre les moustiques. N'ayant plus le courage de faire les derniers 23 km jusqu'à Arjeplog j'ai planté la tente au bord d'un lac à 580 mètres d'altitude.. Il fait 12,7 degrés. J'ai assez à manger et à boire. Un renard polaire a traversé la route devant moi. Au bord de la route il y avait une grue brune qui est bien plus dodue et lourde que la grue cendrée.
La route 363 le long du fleuve Vindeln est très jolie. Comme c'est dimanche en Laponie il n'y a pas de circulation et j'ai tout le temps roulé au milieu car la route est bombée.
J'ai fait 123 km, il y avait un énorme orage mais grâce au pantalon Bikewear et à la veste Millet en Gore-Tex j'ai continué. J'ai juste un peu froid aux genoux.
Il fait plus chaud: 13,6. Je poursuis mon montée sur le nord-ouest vers Bodö qui est environ à 700 km. Cette partie sera plus difficile surtout quand j'entrerai en Norvège. Le col le plus haut que j'ai choisi cet hiver sur Google Maps a 700 mètres d'altitude, mais je ne sais pas combien de montées et de descentes j'aurai. J'ai du dentifrice au goût de hommard et de crabe et j'ai un sourire de carapace.
La traversée du Golfe de Botnie commence à 14:30, heure locale. Arrivée à 18:00.
Comme tous les nordiques et les scandinaves du nord ils adorent les fifties et sixties américaines
