Pär Lagerkvist: Barabbas mellan existentialism och tvetydighet - entre existentialisme et ambiguïté

Mise à jour au sujet des graves incendies de forêts: il y a maintenant 55 feux de forêts en Suède. La Pologne vient de convoyer 44 camions de pompiers. La canicule tropicale va empirer encore toute la semaine, du 40° est attendu.

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. En lisant dans le texte, cette après-midi des poèmes de Pär Lagerkvist mon intuition dans l'association avec ambiguïté et existentialisme se confirme. Pour mes études il y a 40 ans j'avais bien lu Ibsen et Strindberg de manière assez approfondie, mais mis à part Nils Holgersson de Selma Lagerlöf ma culture littéraire nordique s'arrêtait là. Le cinéaste Ingmar Bergman s'était nourri de Strindberg dans toute son œuvre, et ma génération a vu tous les films de Bergman.

Les poèmes de Lagerkvist ont un langage et un vocabulaire simple comme pour Gustaf Fröding ou Nils Ferlin. Mais comme pour le poème sur la gifle et l'enfant que je vous ai traduit dans mon billet précédent, on a l'impression que ce poète n'a jamais quitté l'enfance, celle qui dans le noir et sans expérience de la vie voit et entend tout, mais en ne plaçant aucune phrase de démarcation avec la question du qu'est ce que je fais. Très très jeune on peut avoir la conscience approfondie de l'être sans réponse, et celle-ci peut vous cultiver de l'intérieur toute une vie.

Pour la suite de mon billet je vous fais un simple copié-collé d'une analyse sur Barabbas que je trouve extraordinaire dans sa "chute".

Cette analyse avait paru dans le revue bisannuelle Germanica >>>>

"Barabbas – un simple nom dans les Écritures, personnage à la périphérie et qui reste dans l’ombre.

- Son existence est bien attestée par les Évangiles. Marc et Luc le présentent comme un « prisonnier fameux » incarcéré avec des complices pour un meurtre commis au cours d’une sédition, alors que Jean parle simplement de lui comme d’un brigand. Mais il n’a pas de contours précis, pas de véritable dimension individuelle.

- Comme tout le monde le sait, il est celui que Pilate libéra à la place de Jésus de Nazareth. Mais tout aussitôt après il disparaît de la scène. Pour devenir quoi?

- C’est la question que Pär Lagerkvist se pose dans son roman Barabbas paru en 1950. Elle en sera le point de départ, et le point d’arrivée. Que peut signifier pour un individu le fait que quelqu’un d’autre meurt à sa place, pour que lui-même vive et soit libre ?

- Si le Christ est mort pour nous, comme le proclame la foi chrétienne, combien plus cette affirmation est-elle vérité pour Barabbas, réalité tangible. Un autre est allé mourir à sa place. Il est sauvé à la vie par la condamnation à mort de Jésus. « Crucifie-le et livre nous Barabbas » avait crié la foule excitée des Juifs.

- Mais le salut inespéré, immérité aussi, dont les raisons profondes lui échappent, rend Barabbas à une existence dont il avait sans doute déjà fait son deuil, le rejette dans une vie et dans une liberté dont il ne sait plus quoi faire, et qui deviennent un véritable cadeau empoisonné. Il y emporte ce qu’il n’avait probablement jamais encore connu, la mauvaise conscience et le mal d’être, un mal d’être qui l’entraînera jusqu’au bord du gouffre existentiel, du néant, du non-être."

Fin de la citation.

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Pär Lagerkvist était passé du protestantisme suédois très sérieux à l'athéisme, mais l'on se rend bien compte qu'il ne cache pas du tout sa tvetydighet, son ambiguïté, comme je l'avais pressenti dans mon billet précédent avant de commencer à m'instruire.

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