De la réjouissance du jour au recours imparable de la nuit
Par Thåmas le 3. juillet 2017, 10h38 - Catégorie : Sommaren 17 - Nordkapp 3.0 - Lien permanent
Soleil de minuit, dernier rdvz le 30 juillet.
Pour ma 8ième expédition arctique et la septième à vélos je suis comme l'âne de Buridan dans les sabots et dans la tête, je ne sais quelle route du retour depuis NK 3.0 j'aurai à prendre.
Depuis l'extême-Nord, il y a 4 options hyperboréennes qui peuvent encore se démultiplier une fois recoupé le Cercle Polaire par le haut.
C'est la première fois que j'ai l'embarras du choix et que je comprends le sens de cette expression, qui aura des conséquences qui se définiront en quelques 2000 kilomètres de plus et de retombée dans la nuit. Car le retour est une descente dans la nuit, qu'on le veuille ou non.
En montant vers le nord je pourrai voler au soleil à chaque étape quelques minutes, ou tout au moins neutraliser sa course, mais à la descente je me ferai rattraper deux fois plus vite par la nuit.
En ce sens je crois vivre dans mon corps ce que vit le Sámi (le Lapon), peut-être le shaman.
Mon expérience m'a montré qu'au tricotage du cercle polaire
on devient bipolaire entre la réjouissance du jour et le recours de la nuit.
Cette bipolarité est inscrite dans le corps plus que dans la tête,
car l'instinct premier du cycliste est de regarder le ciel, pas la route.
Le ciel et la route n'ont pas la même histoire, comme le corps et la tête,
ils n'ont rien à faire ensemble.
Dans ma route je m'offre la chance d'unir le ciel et le corps
et de laisser pour compte la tête et la route.
La route est dure, mais elle n'est pas le plus important.
La tête est dure, mais elle est un excédant.
Commentaires
( je reposte le commentaire, celui de hier n'était pas passé).
J'espère que tu auras l'occasion d'entendre du nyckelharpa en Suède !
Latcho drom, Thomas !
Jean Michel (du lmb)
Je suis le Gadjio Jo du vélo dans ces terres